Claudia ANDUJAR
Née en 1931 à Neuchâtel.
Claudia Andujar passe son enfance en Transylvanie, Hongrie et Roumanie, puis, s’exilant suite à la persécution d’une partie de sa famille, retrouve sa mère à São Paulo et décide de rester au Brésil. Passionnée par cette population accueillante et d’une grande hétérogénéité culturelle, elle parcourt toutes les régions du Brésil pour connaître le pays et constituer un répertoire photographique des diversités culturelles et sociales. En 1971, la revue brésilienne Realidade prépare une édition spéciale sur l’Amazonie, mais il n’est pas prévu d’y montrer les Indiens, tant les préjugés à leur encontre sont forts et le gouvernement leur est défavorable. La photographe insiste pour faire un reportage sur une peuplade de la forêt amazonienne, les Indiens Yanomami (signifiant “êtres humains”). Pour Claudia Andujar, cette rencontre décisive avec les Yanomami va la lier profondément à eux et elle leur consacrera désormais presque trente années de sa vie. Elle observe leurs rites et leurs coutumes, s’imprègne de leur culture. En 1978, elle affirme son engagement en participant à la fondation de la Comissão pela Criação do Parque Yanomami et coordonne le projet de démarcation de leurs terres. Au prix de grandes difficultés et d’un combat acharné, Claudia Andujar va défendre la cause des 12’000 Yanomami du Brésil dont l’existence et le territoire sont sans cesse menacés.
La série de portraits des Marcados, dont le CPG montre un extrait, a été réalisée pour une campagne de vaccination. Étant donné que les Yanomami ne se donnent pas de noms, les chiffres permettaient de les identifier.
